Qui utilise Linkedin, qui ne l’utilise pas… Pourquoi ?
Avant toute chose, et suivant le bon principe du « start with why », voici les 7 raisons pour lesquelles on utilise Linkedin, le réseau social professionnel de référence.
Suivant notre situation, on soigne plutôt bien son image Linkedin quand on est en recherche de visibilité (chercheurs d’emplois, recruteurs, commerciaux, resp. marketing/communication, consultants) et moins bien, voire minimaliste ou pire : on n’y est pas !… quand on est en « situation de confort » et qu’on n’a pas besoin de se mettre en avant pour les cas précédemment évoqués.
Les personnes qui soignent leur personal branding (marque personnelle) le font pour développer leur visibilité et faciliter leur mise en relation avec leurs cibles respectives, sachant qu’il ne faut surtout pas avoir une démarche frontale intrusive. Il faut agir en nuance et c’est là que le Social Selling prend toute son importance que l’on soit, notamment, commercial, chercheur d’emploi ou consultant.
Social Selling (définition) - L’altruisme est la qualité essentielle du social selling. Qualité qui se caractérise par des actes à priori désintéressés, ne procurant pas d'avantages apparents et &immédiats à l'individu qui les exécute, mais qui sont bénéfiques à d'autres individus et peuvent favoriser une reconnaissance mutuellement profitable au sein des réseaux où vous êtes actifs.
Une chose est certaine : être sur Linkedin il y a 3 ou 4 ans était différenciant, ne pas y être aujourd’hui est discriminant.
Parmi les 7 profils d’utilisation Linkedin cités dans ce tableau, les 5 premiers sont les « utilisateurs » pro-actifs majeurs de Linkedin.
4 raisons majeures qui rendent Linkedin incontournable
Il y a 4 raisons majeures qui font de Linkedin LE Réseau Social professionnel incontournable pour être visible et développer sa visibilité et son influence :
- 500 millions d’abonnés au niveau mondial, et 14 millions en France.
- Le hub de l’emploi – France et international – tant pour les offres des entreprises, que pour les cabinets de recrutement et les chercheurs / demandeurs d’emplois, qu’ils soient actifs ou en veille.
- source d’information majeure pour se documenter sur les personnes en activité, à commencer par les leaders d’opinion, dirigeants, cadres, assistants/assistantes, techniciens
- « Agora 2.0 » majeure du b2b pour le partage d’informations (curation) et de débats entre professionnels.
N’oublions pas que la 1ère raison de choisir un ou plusieurs réseaux sociaux, à titre professionnel, est de vouloir atteindre ses cibles. Et suivant notre éco-buisness, Linkedin peut être hors sujet, comme les métiers cités plus loin dans cet article.
Je vous fais grâce d’une liste à la Prévert de la richesse fonctionnelle Linkedin, tout simplement parce que Linkedin a la qualité de remarquablement bien nous documenter sur ses services. La meilleure preuve via ces 3 pistes :
- Talent Solutions : Trouvez, attirez et recrutez les meilleurs talents
- Sales Solutions : Multipliez les opportunités commerciales
- Learning Solutions : Multipliez les talents au sein de votre entreprise
5 préjugés sur les usages professionnels des réseaux sociaux
- Je n’ai pas le temps
- Ça n’est pas utile dans mon business, c’est futile diront certains.
(Facebook, Google+, LinkedIn, Scoop-it, Twitter, YouTube, …) - La relation virtuelle n’a pas d’intérêt
- C’est chronophage
- Ce qui se dit sur les réseaux sociaux est affligeant
A tout seigneur, tout honneur : Les influencers
Influencer (définition) - « Influencer », terme spécifique Linkedin, est un leader d’opinion du monde professionnel ou politique, exclusivement invité par Linkedin à devenir influencer. Ils sont identifiables par le logo éponyme.
Les élus et dirigeants « Influencers » français (pour ceux que j’avais suivis en janvier 2016), à l’exception de Jacques Attali, étaient relativement peu actifs en janvier 2016 (cf. article Barack, François, Nicolas… the Linkedin influencer winner is…). La majorité sont désormais très actifs sur Linkedin. Toutefois, vu la présence d’Angela Merkel, il faut rester humble concernant le leadership Linkedin… à moins qu’elle soit plus active sur Xing, le réseau social professionnel allemand.
Les chercheurs d’emplois et recruteurs
S’il y a bien 2 profils qui cherchent à se connaître, ce sont ces deux-là : chercheurs d’emplois et recruteurs. Et ils ont un souci commun : trouver la plateforme où ils auront le plus de chance de trouver la perle rare : le job pour le chercheur d’emploi et le collaborateur pour l’entreprise, via l’intermédiation (ou pas) du cabinet de recrutement.
Linkedin est désormais la plateforme dominante, nationale et internationale, des recrutements professionnels.
Clairement, depuis l’arrivée de Viadeo et Linkedin, les sites Job Boards sont en récession en terme de recherches Google. Et Linkedin progresse inexorablement sur tous les fronts : nombre d’abonnés, recherches Google, publications des influencers, offres d’emplois et nouveaux services (dans ce Google trends je n’ai pas pris en compte le pole emploi qui a une fonction administrative qui brouille la comparaison)
Point important pour les chercheurs d’emplois, ne confondez pas profil Linkedin et CV (lire l’article Lettre ouverte aux étudiants en recherche de stage (et aux chefs d’entreprises, DRH et responsables recrutement à la recherche de talents)
La publication d’offres d’emplois est une source de revenu majeur pour Linkedin. Inutile de vous préciser que ce sont des services particulièrement bien conçus. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder les chiffres clés indiqués dans les profils des entreprises qui recrutent via Linkedin.
Les commerciaux (et services marketing / communication)
Paradoxalement, les commerciaux et services marketing traversent une grosse zone de turbulences, car bon nombre d’entre eux sont avec les réseaux sociaux b2b (Linkedin et Twitter) comme une poule avec une fourchette.
Comme nous l’explique Frédéric Bascuñana dans l’article infobésité et data-dictature : Dans les entreprises françaises, notamment au niveau commercial, il y a un niveau d’analphabétisme numérique qui fait froid sans le dos. Et les principaux freins au changement sur les nouvelles approches commerciales Social Selling et autres Inbound marketing, viennent du management.
Dans les entreprises françaises, notamment au niveau commercial, il y a un niveau d’analphabétisme* numérique qui fait froid sans le dos
Mais Frédéric souligne aussi, dans ce même article : Et l’homme dans tout ça ?
* Point de vue confirmé par mon article L’uberisation de la fonction commerciale b2b est en marche.
Pour les commerciaux qui doutent, voici 3 chiffres pour vous convaincre d’investir dans le #SocialSelling via Linkedin.
Cas particulier des salariés du numérique
Il ne faut pas confondre métiers de l’informatique et métiers du digital marketing, qui ont autant à voir que le métier de docteur avec celui d’ingénieur. C’est pour ça qu’on a beau être expert de l’IT, on n’en est pas moins comme tout le monde : gérer efficacement son personal branding n’a rien à voir avec les techniques informatiques hardware et software, ou management de projets.
Cas particulier des responsables de la sécurité informatique
Si les CDO (Chief Digital Officer) doivent être (très) visibles, les CSO (Chief Security Officer) doivent être totalement invisibles, car la discrétion est une obligation dans ce job.
A l’heure où j’écris cet article, j’ai trouvé 9 217 Chief Security Officer sur Linkedin, dont 281 pour la France… sans commentaire !
Les consultants
Les consultants sont une population très active (dans l’absolu et en valeur relative, sur Internet cf. blogs) et plus particulièrement sur Linkedin via Pulse (blog Linkedin) ou via d’autres blogs business type le cercle les Echos, ou via leur propre blog.
Pour les consultants constitués d’une majorité de personnes en profession libérale (profession intellectuelle non réglementée), leurs publications sont le meilleur moyen de faire valoir leur expertise. Ils peuvent aussi publier des livres, mais ils n’auront pas le même poids en terme de référencement naturel Google 🙂 )
Non seulement ils sont nombreux à être rédacteurs patentés, mais ils sont très actifs sur le plan curation !
Ceci explique pourquoi les consultants constituent une part très importante des « 1% pro-actifs » qui sont influents par leurs publications (les réactifs font essentiellement de la curation, des likes, des commentaires et des partages).
Pour aller plus loin sur ce sujet, lire l’article Enjeux d’un blog professionnel.
Ceux qui ne sont pas sur Linkedin
Les fonctionnaires
Par nature et par fonction, les fonctionnaires ne sont pas confrontés à des préoccupations d’employabilité, de commerce ou de marketing. Ils sont donc naturellement peu motivés pour s’investir dans les réseaux sociaux professionnels.
Ils sont fréquemment membres de groupes (sociaux) associatifs spécifiques, exemple : ADGCF – Association des Directeurs Généraux des Communautés de France. Le problème de ces réseaux est qu’on y vit en autarcie, on ne sort pas de sa zone de confort et on ne s’enrichit pas de la diversité sociale. C’est du Neuilly (sur Seine) ou Paris 16e virtuel.
Il y a néanmoins des métiers qui sont présents sur Linkedin, exemple : groupe TIC et collectivités locales.
Certains corps professionnels sont peu présents sur Linkedin par la nature de leur métier, car ils vivent dans des éco business « entre-soi » (ce n’est pas péjoratif dans mon propos, c’est un fait). C’est le cas des enseignants, des policiers et des militaires. Pour les policiers et les militaires ils ont en plus un souci de discrétion, plan vigipirate oblige.
Les métiers de la construction
Les métiers de la construction, du bâtiment et des travaux publics sont encore à la traine, car – comme les métiers de l’agriculture – ils sont depuis la nuit des temps dans une socialisation terrain. Le « social 2.0 » ce n’est pas trop leur truc : ils se tapent sur l’épaule, s’engueulent et se réconcilient à l’occasion des « gigots bitume ». Espérons que pour le bâtiment, le développement du Building Information Modeling (BIM) stimule leur pro-activité Linkedin en suivant l’exemple du groupe Ingénierie de la Construction.
D’autres métiers sont peu présents sur Linkedin : la santé, l’hospitalier et le commerce de proximité. Pour ces derniers – artisans, commerçants, métiers de bouche, restauration – Facebook et Google map ont clairement et logiquement leur préférence, car c’est là que se trouve leur clientèle cible. Il faut dire que Linkedin est surtout un réseau social professionnel business to business (b2b).
Dirigeants, élus et politiques
Certains dirigeants et CSP++ de 1er plan sont absents de Linkedin, tel Patrick Drahi (SFR, leader IT…) même s’il est incontournable sur Wikipedia et probablement sur BFM 😉
Les dirigeants et politiques qui résistent et ont une propension à se croire au-dessus du peuple n’en ont plus pour longtemps. Car mai 2017, au regard des résultats de la présidentielle, nous démontre que le vent tourne, comme le prouve objectivement les chiffres de mon tableau influencers.
Les politiques qui se croyaient indéboulonnables commencent à sérieusement vaciller (sujet à suivre avec les élections législatives 2017), quand ils n’ont pas déjà annoncé qu’ils ne se représenteraient pas !
Le show business, les sportifs, les journalistes et les médias
Même motif et même raison que pour les métiers du commerce et de l’artisanat : le monde des sportifs, du show business, des acteurs/actrices, du théâtre, du cinéma et autres cabarets sont essentiellement sur Facebook (… les métiers du show business ne sont-ils pas des métiers d’artisanat et de commerce…)
Les journalistes (comme les politiques) font un focus sur Twitter. Car pour eux, le scoop (journalistes) et le « je te marque à la culotte » (politiques) sont leurs raisons d’être. Voilà pourquoi Twitter est incontournable pour eux et qu’ils en sont d’ailleurs les plus gros #Consom_Acteurs.
Le meilleur exemple du déni de certains médias pour Linkedin est le cas de Télérama.fr qui facilite la partage de ses articles sur Facebook, Google+ et Twitter, mais pas Linkedin ! Alors qu’ils publient des sujets professionnels ??
Linkedin ou Viadeo ? (pour conclure)
Je ne peux pas parler de visibilité Linkedin sans « considérer » Viadeo. Jusqu’au 25 novembre 2008 (date de la version française de Linkedin) Viadeo était en quasi situation de monopole en France. Progressivement Linkedin est monté en puissance par sa richesse fonctionnelle et la qualité des échanges qu’on y a. Alors que Viadeo aurait la réputation d’être plus actif en province (??) et serait surtout un portail à CV, raison probable pour laquelle il a été racheté par le Figaro en décembre 2016.
Sachant qu’on a tous un souci d’efficacité, être à la fois sur Linkedin et Viadeo est chronophage et contre-productif, alors voilà un critère objectif incontournable (Google trends en live) pour vous aider à faire votre choix !
Dernier argument (curation) : comparez sur combien de sites de presse business en ligne vous avez des boutons Linkedin pour partager les articles, par rapport à Viadeo…
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Si cet article vous a été utile, allons plus loin ensemble avec mes articles #LinkedIn
Que ce soit pour votre développement business, pour le recrutement, pour la recherche d’emploi ou pour votre veille : pour bien exploiter Linkedin, suivez mon programme de formation
Cette infographie de l’agence marketingmojo nous donne une idée de ce qu’il en est des utilisateurs LinkedIn aux USA en 2014
17 mai 2017
Salut Decibel
Par curiosite j’ai lu ton article et je dois dire que tu m’ a decoiffer
Impressionant! Quel beau travail
Tu es un crack dans ton domaine Bravo
Michel
17 mai 2017
Caramba je suis démasqué 🙂
Merci Michel pour ton commentaire et au plaisir de te retrouver après 38 ans d’une belle aventure. Pour éclairer ceux qui ne connaissent pas : mon pseudo Décibel date de l’époque où j’étais au Club Med GO ingénieur du son… mon évolution métier a suivi celle de la techno : je suis passé au Revox de poche ;-). C’était à cette belle époque (1979) de notre vie de GO Club Med aux Bahamas : une saison exceptionnelle de 9 mois dont voici quelques traces 😉
J’espère que tout va bien pour toi dans ta vie américaine d’underwater photography.
Bien amicalement.
PS : j’offre une bouteille de champagne à celle ou celui qui me reconnaitra sur les photos d’intro de la vidéo
17 mai 2017
Article très instructif et intéressant. Oui, Il faut du temps pour s’occuper de LinkedIn ou de son site, mais après le travail fait peu être vu par beaucoup de gens qui peuvent chercher ce que nous présentons.
Le Français est une langue vivante qui évolue. Je compte sur toi pour proposer à nos académiciens des mots français qui pourraient remplacer avantageusement toutes les expressions anglaises du texte.
17 mai 2017
Bonsoir Jean. Je n’ai pas de réponse tranchée et radicale façon loi Toubon de défense de la langue française, parce qu’il y a des mots qu’il est vain de vouloir franciser comme « mél » pour email dont l’académie française a voulu franciser maladroitement la prononciation. Nos cousins québécois sont plus fins et meilleurs défenseurs de notre belle langue, exemple avec ces deux néologismes « courriel », et « pourriel » (pour spam).
Même le verbe twitter fait partie de nos conjugaisons : il aurait fallu que nous twittassions. Essaye d’écrire « j’ai envoyé un gazouillement », ou « j’ai gazouillé » au lieu de « j’ai twitté » : au mieux tu seras incompris et inaudible, au pire tu seras moqué… via des tweets sarcastiques !
Par contre, j’ai les nerfs en pelote à chaque fois que j’entends le mot « challenge » et toutes ses déclinaisons en franglais (challenger, challenging, challengeur). Et je ne me prive pas de twitter l’article challenge du jour : utilisez le mot défi 😉 aux journalistes récalcitrants !
5 juillet 2017
Bonjour,
J’ai lu et apprécié votre article.
Ça m’aide à comprendre l’engouement qu’on peut voir pour les réseaux sociaux professionnels.
Merci
Ed
3 décembre 2018
Bonjour Jean-Philippe, pouvez-vous me dire d’où sont issus les chiffres du diagramme « Pourquoi est-ce important de trouver les bonnes personnes sur LinkedIn »? Cela m’intéresse, j’aimerais les citer lors d’une présentation au sein de mon entreprise mais aimerais connaître leur source.
Par ailleurs, très bon article, avec des arguments bien étayés et une structure très solide.
Merci d’avance pour votre réponse !
Anaïs
4 décembre 2018
Merci Anaïs.
Pardonnez moi pour cette omission. Ce diagramme venait de Linkedin himself. Après quelques recherches, et pour ne pas être en défaut plus longtemps, voici la source de ce diagramme, actualisé 😉
Bien à vous.
15 janvier 2019
Bonjour Jean-Philippe,
Tu as tout compris de l’information qui peut déclencher le besoin de formation en grand communicant que tu es.
Il faut présenter, dire, représenter et redire pour espérer une imprégnation plus au moins durable.
Bravo à toi pour les articles que tu publient et que j’ai toujours plaisir à lire.
25 janvier 2019
Merci Jean. Désolé pour mon temps de réponse du à un break de qq jours. Bien à toi pour 2019
28 juillet 2019
[…] Sachant que Linkedin compte 18 537 691 utilisateurs en France ! (cliquez pour voir l’actualisation de ce chiffre), vous comprendrez que ne pas être aujourd’hui sur LinkedIn est suicidaire sur le plan professionnel (hormis quelques profils métiers, pour en savoir plus, lire Qui utilise Linkedin, qui ne l’utilise pas… Pourquoi ?). […]
30 août 2019
Hum, analyse un peu (voire beaucoup) biaisée. Ces sites ne servent qu’à peu de monde. On peut partager plein d’articles, certes. Mais qui les lit? Linkedin, c’est un business tranquille qui a compris que quiconque offre un « truc » où une personne peut jouer à qui à la plus grosse, se fera un maximum d’argent à moindre effort.
Par le passé, moins maintenant, c’était la maison, ça a été le téléphone, encore la voiture. Maintenant c’est à celui qui a le plus beau profil et des centaines de contacts.
D’un point de vue humain, c’est d’un débilisme affligeant.
30 août 2019
Il y a du vrai dans votre point de vue @Cassandre.
Mais comme sur tous les réseaux sociaux (notamment FB et YT) on y trouve le pire (inutile que j’en fasse la liste, les médias le font suffisamment) et le meilleur (ex. : cours du Collège de France sur YouTube).
Depuis que j’ai rédigé cet article (mai 2017) je dois constater qu’il devient de + en + difficile d’y trouver le bon grain. Et les communicants / marketeurs / agences de com / Social Sellers nous saturent d’informations sans intérêt. Linkedin reste néanmoins le meilleur des annuaires business.
PS : Les contenus de nos fils d’actualités sur les réseaux sociaux sont étroitement dépendants des personnes qui constituent nos réseaux. Et force est de constater qu’un certain nombre de décideurs ne sont pas sur les réseaux sociaux et ça ne les empêche pas de faire leur job et d’avoir un excellent carnet d’adresses.
19 décembre 2019
Parler de Linkedin c’est indirectement parler des lacunes en compétences sociales qui affectent beaucoup de monde. Je parle des compétences qui justement permettent de networker avec facilité: un manque de connaissances, incapacité d’acquérir de nouvelles compétences… Des fois l’interlocuteur a compris à quoi sert Linkedin et comment networker mais il peut avoir du mal à le faire en raison d’une pratique trop limitée (pourrquoi se connecter sur Linkedin si ce n’est pour y chercher du boulot / tater le marché du travail)..
24 décembre 2019
@Michel. LinkedIn ne fait pas exception. Comme beaucoup d’outils informatique / bureautique ou Internet, la majorité des utilisateurs exploite mal cet outil utile. Les agences de com du numérique et certains de mes confrères formateurs LinkedIn l’utilisent comme une Katioucha 2.0 (les orgues de Staline) via des robots qui nous saturent de leurs informations (je recommande, vis à vis de ces profils, de s’en déconnecter ou de désactiver la fonction « suivre »). D’autres font le déni de Linkedin. Et si LinkedIn est utile, il ne remplace pas le networking terrain IRL.
24 décembre 2019
Je pense que Linkedin ne sert à rien, du moins pour son utilisateur. C’est ma conclusion après plusieurs années. Pour l’utilisateur candidat, c’est un leurre. Dans la plupart des cas, le cabinet, le chasseur de tête ou le RH demandera au final un CV, voire une lettre, ou de postuler sur le site de l’entreprise. Linkedin ne se substitue que rarement aux process classiques.
Pour l’utilisateur travailleur, ce n’est qu’une fenêtre sur du harcèlement commercial. Je n’ai jamais travaillé dans une entreprise qui accepte un tel démarchage. Entre ceux qui jouent à qui à la plus grosse, qui vous ajoute, puis qui ne répondent jamais à un message, ou ceux qui croient qu’ils peuvent s’intégrer comme fournisseur en entrant par les coulisses. Je crois surtout que Linkedin est un attrape gogo qui joue, sur l’impérieux besoin de reconnaissance professionnelle de beaucoup.
Du moins je parle pour l’industrie. Je ne saurais dire pour les métiers du numérique si c’est différent. Mais d’une manière générale, je me rends compte que tous ces discours sur le 2.0 (4.0 même chez certains), comment gérer son réseau, etc… tout ça n’est que du blabla pour vendre une formation, du consulting, un pdf en ligne, etc…
27 décembre 2019
@Cassansadre – Indéniablement LinkedIn à des qualités et des défauts. Mais surtout : certains utilisateurs utilisent mal LinkedIn, et d’autres (les agences de com marketing digital) confondent LinkedIn et les Katioucha 2.0 (les orgues de Staline).
Pour ce qui est de la recherche d’emploi et du recrutement je vous trouve radical. Même si, par nature, la botte de foin LinkedIn est énorme il est de plus en plus difficile d’y trouver son aiguille. Mais pour qui s’est s’en servir – ce qui ne veut pas dire dans mon propos publier 10 posts/jours… – et au-delà de la raison de chacun de l’utiliser (commercial, recherche d’emploi, marketing, …) LinkedIn est utile.
Pour vous en convaincre je vous recommande de lire mon article : Lettre ouverte aux étudiants en recherche de stage (et aux chefs d’entreprises, DRH et responsables recrutement à la recherche de talents)
6 juillet 2020
[…] – Qui utilise Linkedin, qui ne l’utilise pas… Pourquoi ? https://www.efficacitic.fr/2017/05/08/qui-utilise-linkedin-pourquoi/ […]
28 décembre 2020
En tant que commercial, j’ai été presque deux ans sur LinkedIn. Aujourd’hui il tourne en mode Facebook et est un réseau du “m’as tu vu” j’en suis parti, comme Facebook d’ailleurs. Ça n’a absolument aucun impact sur mes ventes. Donc je ne le regrette pas.
28 décembre 2020
Nicolas, mon article date d’il y a 4 ans, une époque où Linkedin n’était pas encore atteint de facebookisation aigüe ! Et tu as raison : nos fils d’actualités FB et LK sont saturés d’informations sans intérêt, et c’est ce qui fait que je ne regarde quasiment plus mes murs. Ceci étant constaté, pour Linkedin notamment, le contenu de notre mur est directement lié aux personnes avec lesquelles on est en relation… et plus on a de contacts dans son réseau LinkedIn plus on est parasité à hautes doses !!
Linkedin reste néanmoins un annuaire b2b incontournable. Et perso avec LinkedIn, je me sers essentiellement des pages entreprises, des groupes et de la messagerie (pear to pear, ou par communautés privées < 51 personnes). Accessoirement j'ai un compte payant (Sales Navigator) qui me permet d'utiliser professionnellement Linkedin en évitant les parasitages évoqués précédemment 😉
28 décembre 2020
Dans toutes les entreprises où j’ai travaillé, Linkedin était vu comme peu sérieux. Il n’est pas sérieux de faire du business dessus. C’est même un site de rencontres pour certains.
Mes entreprises avaient toujours une politique de refus systématique des approches commerciales via Linkedin.
28 décembre 2020
Cassandre, la meilleure solution pour se faire une opinion sur un réseau social : utilisez le !
J’ai rencontré trop de gens me dire pis que pendre à propos des réseaux sociaux, sans qu’ils y soient allés ! Ils ne sont donc pas, mais pas du tout crédibles. Perso, sur Facebook (le plus critiqué) j’y ai vu le pire et le meilleur comme la page de la Transat dans un Fauteuil de mon ami Jean.
Concernant tous les réseaux sociaux – et notamment Linkedin – votre employeur n’a strictement aucune autorité pour vous interdire de l’utiliser ou pour y être à marche forcée ! Je ne serais pas étonné que votre employeur voit Linkedin comme un ennemi source de débauchage de ses salariés… Auquel cas il est urgent pour vous d’aller voir ailleurs 😉
Retenez une seule chose : les réseaux sociaux majeurs (FB, IG, LK, TW, YT) ne sont le reflet que de ce vous y dites et des personnes avec lesquelles vous êtes en relation, comme dans la vraie vie.
Si vous souhaitez passer à l’action sur Linkedin, je vous recommande la lecture de ces 3 articles :
Valeur de la parole sur les réseaux sociaux
Avoir un bon profil Linkedin : les informations clés
Sur les réseaux sociaux, appliquons la méthode de Socrate : VRAI, POSITIF et UTILE
28 décembre 2020
Jean-Philippe Déranlot, j’ai teste les réseaux sociaux. Et Linkedin est une poubelle. Je comprends qu’un tel point de vue ne vous plaise pas puisque le numérique est votre business.
Il n’empêche que Linkedin est un enfantillage ou seul le bling bling règne. Quand a mon entreprise, ne dites pas n’importe quoi, elle peut tout a fait mettre en place des process pour intégrer de nouveau prestataires ou fournisseurs. D’autant plus car les échanges sur cette plateforme sont totalement dangereux pour l’entreprise, en ce qui concerne la protection des données (que ce soit par une mauvaise gestion de Linkedin ou le fait que ce site peut révéler des organigrammes tout entiers).
La plupart des liens sont des liens faibles. Concernant les embauches, cela ne sert a rien, c’est un repère de consultants en tout genre, mais rien de bien sérieux. C’est le royaume de l’instantanéité.
Beaucoup d’entreprises fonctionnent encore par appels d’offres, par exemple pour des prestations de formations, il est vain de penser que Linkedin puisse être une grande place commerciale.
https://www.blogdumoderateur.com/linkedin-engagement-artificiel/
J’aime beaucoup cet article. Je pense que Linkedin est bon pour ceux qui ont des bullshit jobs. Je fais sans doute partie d’une generation qui a perdu ses illusions. Mais franchement, Linkedin est pour moi l’équivalent des pages web RH sur les sites d’entreprise. Vous savez, ces pages pleines de « valeurs », et de photos de gens souriant en costume. Ce ne sont que des conneries. Je suis navre mais je ne vois aucun autre mot.
Les entreprise, et particulièrement en France, sont nullissimes, peu productives, non épanouissantes, et absolument inertes, peu flexibles. Et bouffées par des ambitions personnelles et querelles politiques. Bon, ce ne sont que les travers inhérents a la nature humaine. Mais Linkedin est vraiment la synthèse de cela. Le fait que des personnes se demandent encore a quoi cela sert démontre déjà une certaine inutilité.
Par exemple votre message est une illustration de tout ce que je déteste:
– première critique a demi-mot avec une supposition du fait que je n’ai jamais utilise Linkedin
– deuxième critique feutrée sur la crédibilité
– de la pub pour un ami
– argument fallacieux visant a donner une utilité a Linkedin. Seulement mon (ancien) employeur n’a aucune peur du débauchage, les candidatures tombent par milliers.
– une tentative d’espoir et de tentation: les réseaux ne sont le reflet que de ce que l’on y met. C’est faux, les gens ne se lisent pas, c’est une cacophonie qui vous vend l’espoir, le rêve d’être écouté. Mais ce n’est absolument pas le cas. C’est certes moins pire que Twitter, mais c’est le même principe. Personne ne lit vraiment les choses. On peut écrire tout le baratin possible, on sait tous que l’entreprise veut lisser son image, que le consultant veut faire de l’argent et que le candidat veut trouver un emploi.
– Vous terminez évidemment sur 3 de vos articles…
Qu’est-ce qui pourrait déclencher mon envie de revenir sur Linkedin? Recevoir des tas de messages publicitaires? Recevoir des demandes de contact de gens que je ne connais pas? Passer ma vie à remplir des capchas?
29 décembre 2020
Cassandre, votre point de vue est radical, mais mérite d’être partagé. A chacun de nos lecteurs de se faire son opinion.
Facebook est la pire des machines, je suis d’accord avec vous. Qu’on le veuille ou non, je pense que les réseaux sociaux sont incontournables et j’accepte que vous pensiez le contraire. Encore une fois, les réseaux sociaux servent le meilleur et le pire comme je l’indiquais dans mon précédent commentaire. Personnellement, j’ai choisi de les utiliser, façon Socrate, pour en tirer le meilleur et combattre le pire.
Accessoirement, ils sont comme une hydre : une tête qui produit des fakenews, une tête qui sert les intérêts des journalistes polémistes, une tête qui sert l’intérêt des populismes, une tête qui sert les intérêts des extrémistes, une tête qui essaie coûte que coûte de servir les intérêts de la société. Je reste conscient que derrière cette Hydre aux mille têtes, se cachent les algorithmes des Mark Zuckerberg qui ne servent que les intérêts d’une finance prédatrice.
PS : soyez rassuré, j’ai de bonnes lectures qui me permettent de rester lucide :
La dictature invisible du numérique
Le (grand) bluff technologique de Jacques Ellul à Mark Zuckerberg
9 mai 2021
[…] Qui utilise Linkedin, qui ne l’utilise pas… Pourquoi ? […]
26 décembre 2021
Il u a 1 an je postais un commentaire assez critique sur les réseaux et notamment Linkedin dont il est question ici. Je l’avais déjà quitté, et c’est toujours en vigueur. Résultat rien de différent, sinon que je reçois de plus en plus de sollicitions pour des emplois. Certains diront que je fais partie de ces profils qui sont en dehors du système, et que « chassent » les RH, selon certains articles. D’autres, que je rejoins, diront que je suis trouvé via Pôle Emploi ou des endroits random où mon CV a été déposé au fil du temps. Et je crois cela, car on me téléphone et me parle de mon CV… de 2017 ou 2019!
La question que je me posais était donc, mais n’ont-ils personne d’autre depuis le temps? D’autant que mon emploi n’est pas rare. Et c’est une amie ayant travaillé à Pôle Emploi qui m’a donné une piste intéressante. Des cabinets de recrutement sont tenus de piocher dans la CVthèque de Pôle Emploi, histoire de justifier en interne une démarche intègre et ouverte à la diversité.
La réalité, que j’ai pu voir du moins en entreprise, c’est que les postes sont souvent pourvu lors de leur parution, et que l’on constitue souvent des panels ciblé pour mieux appuyer une candidature. Par exemple sélectionner des profils externes non appropriés pour justifier une embauche interne, ou inversement.
Le vrai réseau, c’est le réseau réel, il faut être pistonné, Linkedin ou pas.
Les RH ne lisent pas les CV. Je suis toujours appelé pour des compétences clé que je n’ai jamais mises sur mon CV. Le recrutement en France est médiocre, enfin comme une grande partie de la mentalité au travail dans ce pays. On ne cherche pas la compétence ni l’efficacité, mais l’inertie, le « pas de vagues », 0 prise de risque. C’est d’une tristesse.
23 janvier 2022
Bonsoir Cassandre et désolé de ne réagir que maintenant à votre commentaire…
Je confirme : Linkedin – via ses algorithmes – nous sollicite à haute dose. Et la mécanique de cette propension à capter notre attention et notre temps (à nos dépends) est liée à 2 choses : notre réseau et les paramètres de notre compte LinkedIn. Il faut bien une demi-journée pour les comprendre et les paramétrer, ce qui explique que la majorité des utilisateurs ne prennent pas le temps de le faire (ou n’ont pas conscience de l’intérêt du paramétrage personnalisé). Concernant le (votre) réseau il suffit de vous désabonner ou de rompre votre relations avec les profils qui sont sources d’infos inutiles.
Quant à la mécanique des offres d’emplois et du recrutement, il vous suffit de désactiver les paramètres idoines et vous ne serez plus ennuyé.
PS : pour éviter de perdre du temps sur les 2 réseaux sociaux qui me sont utiles (LinkedIn et Facebook) pour des raisons distinctes, je me concentre sur l’utilité que j’en ai : un groupe local sur FB, et sur LinkedIn ma page entreprise, ma vie syndicale (je suis administrateur Cinov Ile-de-France) et mon tag #jekiffelespodcasts 😉 En clair je ne regarde quasiment plus, depuis longtemps, mes fils d’actualités FB et LK.