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Pourquoi la vidéo à usages pros avec smartphones se démocratise
Pourquoi utiliser la vidéo communication pour son activité professionnelle

Pourquoi la communication vidéo professionnelle explose grâce aux iPhones et autres smartphones

Encore une affaire de générations. Il y a ceux qui ont connu l’avant : la vidéo analogique, voire le film argentique 8 mm muet en général (16 mm avec son pour les passionnés). Et il y a ceux qui n’ont connu que les techniques numériques – les Millennials ou génération Y – et qui regardent la « génération analogique » comme des anciens combattants.

Je vous propose – en introduction – de jeter un coup d’œil dans le rétro de « l’avant vidéo numérique », pour bien comprendre pourquoi la communication vidéo se démocratise à l’échelle planétaire.

article actualisé le 21 août 2018

Les vidéo-caméras analogiques grand-public des années 70’s type VT110 AKAI (photo) coûtaient une fortune, pesaient lourd (caméra + enregistreur + écran de contrôle + chargeur = 15 kg) étaient encombrantes et bourrées de micro-mécanique très fragile : le tambour de têtes tournantes pour enregistrer sur bande magnétique, une piste par trame, soit 25 pistes par secondes (d’où la différence de niveau entre les 2 bobines de la bande magnétique de ces enregistreurs vidéo). Accessoirement cet équipement ne filmait qu’en noir et blanc 🙁

Côté équipements professionnels, les enregistreurs ressemblaient à des machines à laver (les mots caméscope et magnétoscope n’existaient pas). Quant aux tables de montage on pouvait les prendre pour des postes de pilotage de Boeing 747 première génération (en plus du commandant de bord et des 2 copilotes, il y avait un mécanicien volant).

C’est avec l’arrivée du caméscope en 1985 (i.e. : enregistreur intégré dans la caméra) que cette technique s’est démocratisée. Mais les premiers caméscopes étaient analogiques. La bande, délicate à manipuler, était remplacée par une K7 VHS, puis par sa version compacte VHS-C (les techniques Philips V2000 et Sony Betamax avaient fait long feu, plus pour des raisons marketing que techniques). C’est en 2004 que les caméscopes sont devenus numériques avec les K7 DV (Digital Vidéo) et mini DV… Pour en savoir plus lire mon article Petite histoire de la vidéo : pourquoi utiliser YouTube.

Bref, vous l’avez compris : toutes ces différentes techniques d’enregistrements sur bandes magnétiques, étaient chères, lourdes, encombrantes, pas simples à utiliser si on voulait faire des montages, et nécessitaient des compétences réservées aux spécialistes. Gardez aussi en mémoire que l’image était au format 4/3 et la définition de 625 lignes. Quant à la diffusion via K7 VHS, inutile de vous préciser que c’était une « inaccessible étoile », tant pour le temps de travail nécessaire, que pour le coût technique des copies et des délais d’expéditions… « une époque que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître » 🙂

Au niveau des utilisateurs professionnels, la retransmission du tour de France à l’époque de l’analogique était un sacré défi technique. Pour les nostalgiques, voir la collection d’équipements vidéo pro et grand public de Bruno Piffret.

La vidéo, d’une certaine manière, a subi la loi de Moore : en quelques années les progrès ont été spectaculaires (voir plus bas le tableau comparatif avantages-bénéfices de la vidéo numérique vs vidéo analogique).

Avec le numérique, les techniques vidéos de captation, d’enregistrement, de stockage et de diffusion se sont démocratisées, à très large échelle, pour 3 raisons :

  1. mort de l’enregistrement sur bande, vive l’enregistrement informatique (i.e. : numérique)
  2. fini les bancs de montage électro-analogique, vive le montage via des logiciels : iMovie (Apple), Adobe Premiere et sa déclinaison grand public Adobe Premiere Element, Pinnacle (Avid Technology), Final Cut Pro (Apple) pour ne citer que les principaux.
    PI, l’application Windows Movie Maker, de Microsoft, n’existe plus. La fonction montage vidéo élémentaire Microsoft est intégrée dans « l’app Photos » de Microsoft (environnement Windows 10).
  3. intégration des fonctions vidéo de captation, de stockage, de montage et de diffusion via les réseaux sociaux, voire en live, avec cette « boite d’allumettes » (inimaginable il y a 20 ans) que sont les smartphones, dont la révolution remonte à 2007 avec l’arrivée de l’iPhone d’Apple – la star du domaine – merci Steve Jobs.

C’est cette 3e raison qui est la clé de la révolution de la communication vidéo numérique. Car on a tous un smartphone dans la poche, que l’on est prêt à dégainer à la moindre occasion. Et c’est pour cette raison que les acteurs historiques de l’information TV se nourrissent tous les soirs au 20H00 de contenus vidéos réalisés par des amateurs à partir de leurs smartphones. Le cas de la scène du sauvetage d’un enfant accroché à un balcon par le jeune Malien Mamoudou Gassama, le 26 mai à Paris, en est le meilleur exemple.

Pourquoi développer sa communication professionnelle avec la vidéo produite à partir de son smartphone

Au-delà des usages personnels, vous auriez tort de ne pas vous approprier la vidéo communication smartphone professionnelle, et ce pour 5 raisons :

  1. Démocratisation Technologique – Vous n’avez aucune raison technique de ne pas utiliser la vidéo communication pro avec votre smartphone,
  2. Instantanéité – Vous pouvez sortir instantanément votre smartphone de votre poche pour faire une vidéo et la diffuser à tous publics, gracieusement, à l’échelle planétaire.
  3. Les réseaux sociaux font de la vidéo un contenu majeur – Au-delà de YouTube (né en 2005) les principaux réseaux sociaux – depuis 2015 – font de la vidéo un contenu majeur. En clair, quand vous publiez une actualité via vidéo sur Facebook, Google my Business, Linkedin ou Twitter, leurs algorithmes vous rendront plus visibles que si vous utilisiez des contenus classiques : texte, photos ou infographies. Sans oublier que pour certains réseaux sociaux comme Instagram et Snapchat, la vidéo est leur fondement.
  4. Quatre fonctions vidéo dans votre smartphone – Votre smartphone gère les 4 fonctions fondamentales de la vidéo production : captation, stockage, montage et diffusion via enregistrement sur YouTube, Vimeo ou sur les réseaux sociaux ; ou en direct-live via Facebook live, Periscope (Twitter) ou YouTube live.
  5. Tous les métiers ont de bonnes raisons d’utiliser la vidéo pour communiquer : les artisans, les commerçants, les métiers de bouche, les prestataires intellectuels (architectes, avocats, consultants, formateurs, comptables), les industriels, la grande distribution, les entreprises (com interne et externe) les administrations et collectivités locales, la santé, les associations, les syndicats, etc.

Pour convaincre, si besoin est, ceux qui auraient en mémoire une vision « has-been-inconsciente » de la vidéo – et pour bien mesurer les progrès réalisés –  voici un tableau comparatif des avantages-bénéfices de la vidéo numérique versus vidéo analogique.

Accessoirement, vous comprenez pourquoi les chaînes de télévision sont en pleine tourmente : chute rapide de leur public qui utilise de plus en plus la nouvelle vidéo-consommation : YouTube, réseaux sociaux et autres Netflix. Pire : les TF1 et France Télévision sont handicapés par un passé « ADN Brodcast » qui ne leur permet pas de bien penser numérique. Là aussi, un tsunami générationnel est en train d'arriver…

Les indispensables pour faire des vidéos professionnelles avec son smartphone

Pertinence des contenus

Vous pouvez avoir la meilleure maîtrise technique qui soit, si le contenu de ce que vous produisez n’a pas grand intérêt… votre vidéo-communication produira un effet inverse à celui que vous poursuivez.

A titre d’exemple, réaliser des tutoriels relatifs à votre domaine est une excellente façon de produire des vidéos qui intéresseront votre public cible. Les Youtubeurs du bricolage et les Youtubeuses du maquillage nous le démontrent depuis longtemps avec leurs milliers de followers… ce n’est pas sans raisons que les grandes marques les paient bien, voire très bien, pour venter leurs produits.

Qualités techniques

Si vos vidéos ont un mauvais son, si l’image est tremblotante, si vous n’utilisez pas le bon cadrage (cf. verticale vs horizontale ou réciproquement), le fond peut être bon, mais avec une mauvaise qualité technique vous gâchez la marchandise tel un plat de Paul Bocuse qui serait servi dans et à la façon d’un McDonald’s.

Diffusion

Diffusion enregistrée via YouTube, Vimeo, Facebook, Instagram, Linkedin, blog, site web, etc. ou en direct via Facebook live, Periscope (Twitter) ou YouTube live.

Le bon contenu vidéo, à la bonne cible, via les bons vecteurs (i.e. réseaux sociaux)

Au bon moment, sur Twitter notamment ou pour le live : le jour et l’heure de diffusion sont capital (même si on peut les voir en différé)

Formation

Encore et toujours elle, la formation vous permettra d’être vite et bien opérationnel

Comme pour tous les outils numériques, il y a plusieurs voies pour se former :

Cerise sur le gâteau : la communication vidéo est un avantage déterminant pour les PME, TPE, voire pour les indépendants

Vous l’avez compris, la vidéo numérique a fait disparaitre les barrières budgétaires, techniques de production et de diffusion. Il est évident que – comme toutes technologies numérique synonymes d’agilité – les entreprises qui maitrisent la vidéo numérique ont un avantage concurrentiel fort.

Dans les grandes entreprises ce sont souvent les services communication qui – fort de leurs prérogatives – bloquent le développement de la vidéo communication

Cet avantage est plus accessible aux PME, TPE voire indépendants qui ne sont pas (ou peu) contraints par des procédures lourdes de contrôles et validation internes multi-intervenants. Pire, dans les grandes entreprises ce sont souvent les services communication qui – fort de leurs prérogatives – bloquent le développement de la vidéo communication.

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PS : Pour la petite histoire, ma passion pour la vidéo remonte à mes vertes années… 1971. C’est à 15 ans dans un camp de vacances à Autrans (Vercors) que j’avais découvert cette techno. En 1976 j’en ai fait mon métier pendant quelques mois au Club Med pour filmer les GM sur les pistes de ski et dans les manèges de Pompadour (avec le fameux VT110 d’AKAI). Toujours au Club Med, de 76 à 80 j’ai exercé – par passion – le métier d’ingénieur du son, dans des conditions que je vous laisse imaginer 🙂 Vous comprenez pourquoi je suis admiratif des progrès que nous offre le numérique.

4 commentaires : “Pourquoi la communication vidéo professionnelle explose grâce aux iPhones et autres smartphones”

  1. Jérome Bui Trong

    24 août 2018

    Bonjour Jean-Philippe,
    Je suis un ancien de Tellabs. Je travaillait chez UPC à Marne La Vallée.
    Je trouve ton article très intéressant.
    Il me touche car avant d’être dans les télécoms , j’ai travaillé dans la vidéo. à la télévision japonaise en 1989 par exemple.
    J’ai utilisé des magnétoscopes Betacam, mais aussi la génération d’avant les 1 pouce Nagra Ampex Kudelski en aluminium.
    Une époque comme tu le dis si bien.

  2. Merci Jérôme… Tellabs lointaine époque 😉
    Au plaisir de nous retrouver et de te compter parmi mes lecteurs 🙂

  3. Youtube sur le point de doubler Facebook aux Etats-Unis – article Les Echos du 25/08/2018 – Le site de partage de vidéos continue de gagner en popularité, tandis que le trafic du réseau social a chuté quasiment de moitié en deux ans, souligne une étude du cabinet Similarweb.

  4. Se former pour faire ses vidéos pro avec iPhone smartphone

    21 février 2020

    […] comme je l’ai expliqué dans cet article si effectivement à l’époque de l’analogique la vidéo était une affaire de […]

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